2011
Ce dessin essaye de représenter une notion du temps différente de celle que l’on a l’habitude de percevoir. A la vitesse d’un escargot, la vision du monde qu’il perçoit lui est propre, du fait de sa lenteur.
A l’échelle d’un escargot, une toile d’araignée, un pétale de fleur, ou une aile de papillon, devient un univers en soi-même.
Sur chaque coquille d’escargot, une vision microscopique d’un élément de la nature est représenté : écailles de poisson, peau de serpent ou de crocodile, pollen de plantes, coupe de bois, nervures de feuille, plumes d’oiseaux, aile de libellule, écaille de tatou, cristaux de glace, gouttes de pluie sur des feuilles, vision microscopique aussi de corail, traces fossiles d’animaux marins, champignons microscopiques, racines de vigne, coquillage…
Grâce à l’invention du microscope, on découvre des détails infiniment petits que l’on ne pouvait imaginer auparavant. L’espace temps est différent lorsque l’on zoom. Dans l’infiniment petit, le temps existe t’il toujours ?
Cela rejoint la notion du temps des Nouvelles Physiques qui ramènent le temps à quelque chose que nous engendrons nous-même. Le temps n’existe pas indépendamment de nous, chacun construit soi-même son propre temps.
Il y a aussi, de nos jours, des chercheurs qui travaillent en physique quantique, à une échelle infinitésimalement petite grâce à de nouveaux outils bien plus puissants qu’un microscope, et ils en arrivent à se demander si le » temps » existe réellement.
Le mot » Rêves » du titre du carré fait référence aussi au Dreamtime des Aborigènes d’Australie qui nous relatent, depuis des millénaires, grâce à des symboles très codifiés, un monde basé sur l’observation de la nature qui leur permet d’exprimer un ordre physique, moral et spirituel qui régit l’univers. Cet univers échappe à la notion de temps traditionnel (hier, aujourd’hui, demain), il est hors temps ou alors peut-être réellement dans » l’air du temps « .